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MENACE D’EPIDEMIE D’EBOLA : LE DIRECTEUR DE L’HYGIENE PUBLIQUE EXPLIQUE LES MESURES PRISES PAR LE GOUVERNEMENT

EBOLA 2014-03-24

Pays frontalier à la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry connait depuis le début du mois de février, une épidémie de la maladie virale Ebola. Cette maladie encore incurable, a déjà fait 60 morts dans ce pays sur les 80 cas enregistrés. Le virus s’est propagé dans une région guinéenne situé à 150 km de la frontière ivoirienne. Pour le Directeur de l’Hygiène publique, le Professeur Simplice Degnan, « le risque de propagation de cette épidémie aux pays limitrophes, notamment la Côte d’Ivoire, reste élevé du fait des mouvements importants des populations entre la Guinée et la Côte d’Ivoire ». C’est pourquoi, lors d’une conférence de presse, ce lundi 24 mars 2014, il a annoncé aux journalistes, les mesures prises par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA pour protéger les populations ivoiriennes contre le risque de propagation de cette épidémie d’Ebola.

A cet effet, il a annoncé la création d’un poste avancé de coordination qui sera chargé de suivre quotidiennement la mise en œuvre de ces mesures de lutte. Coordonné par le Préfet de région de Man, ce poste sera installé dans la proximité de la zone concernée, c’est-à-dire à l’ouest du pays, précisément dans la zone frontalière avec la Guinée.

A partir de ce poste avancé de coordination, le ministère en charge de la santé entend renforcer la surveillance épidémiologique sur tout le territoire national, avec un accent particulier à l’ouest frontalier avec la Guinée.

Cette surveillance va consister à « détecter précocement », tous les cas suspects en provenance des zones contaminées. Les personnes suspectées d’être infectées par le virus Ebola seront prises en charge par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA.

Ce renforcement de la vigilance va s’étendre dans les services d’urgences des hôpitaux publics et dans les établissements sanitaires privés. Ainsi qu’aux frontières terrestres et aéroportuaires de la Côte d’Ivoire ; où le contrôle sanitaire sera également accentué. Le personnel soignant sera doté d’équipement de protection individuelle (EPI) pour se protéger de toute contamination lors des contacts avec les personnes infectées.

Des campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations vont être organisées par le ministère en charge de la Santé en vue de renforcer la vigilance au niveau communautaire. Il s’agira lors de ces campagnes ; d’attirer l’attention des populations sur les comportements à avoir pour éviter, détecter ou réduire la propagation de cette maladie contagieuse.
Elle se transmet par des contacts directs avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques des personnes infectées ou de certains animaux ; par le biais desquels, la maladie infecte les personnes humaines.

Conséquemment à ces voies de transmission, le Professeur Simplice Degnan conseille aux populations d’éviter la chasse de gibier, la consommation ou la manipulation des animaux morts issus des forêts. Il est également recommandé d’éviter tout contact avec les personnes provenant des zones affectées et qui montrent des signes de fièvre et de saignements. Toute personne ayant constaté des individus affichant ces signes sont priées de contacter l’agent de santé de la localité la plus proche.

Il faut rappeler que cette maladie virale aigue provoque de graves flambées de fièvres hémorragiques, avec un taux de létalité pouvant avoisiner les 90%. Un cas de fièvre d’Ebola a été enregistré en Côte d’Ivoire en 1994 dans la région de Taï, à l’ouest de la Côte d’Ivoire. A ce jour, aucun cas n’a été enregistré sur le territoire ivoirien.